Hissez-haut, Santiaaaaago

Un mois après Buenos Aires, le gang est de retour en ville bébé !!

Alors certes, on pourrait considérer Punta Arenas et ses 127 000 habitants, Ushuaia et ses 56 000 habitants, Castro et ses 43 000 habitants, ou même Pucon et ses 37 000 habitants comme des villes, mais on ne va pas se mentir. Oui, on a vu ce que la nature a de plus beau à offrir, on a croisé des gens adorables, c’était inoubliable MAIS pourquoi tout le monde s’habille comme un sac et se couche à l’heure des poules ??? 

Il est temps de retrouver la mode, les terrasses pleines, les musées, les étudiants, les bibliothèques, les musiciens de rue, des resto italiens, asiatiques, fusion-vegan-lounge-shisha-snack, des bars à cocktails, les transports en commun, le macdo (on a failli gouter le double royal cheese mais Solène s’est gourée dans la commande), des coffeeshop, bref la civilisation (pour le meilleur et pour le pire)!

Cette semaine on vous invite à embarquer sur l’un des plus grands voiliers du monde : le Santiago. Ce sublime traceur des mers dispose de 4 ponts et de 3 immenses mâts offrant une vue merveilleuse sur l’ensemble du bateau. Pour aller et venir sur le bateau n’hésitez pas à emprunter le fameux téléphérique du Santiago. Nombreuses sont les activités proposées à bord : à chaque étage son ambiance et son lot d’aventures. Mais trêve de blabla -à bord moussaillons !- il est temps de larguer les amarres et découvrir la capitale. 

Pour fêter le départ en mer, nous avons fait appel à l’artiste Dasic Fernández accompagné de l’architecte Juan Carlos Lopez pour transformer le pont principal en un véritable musée de street art à ciel ouvert : bienvenue dans le Paseo Bandera ! Cette oeuvre colorée vous propose une interprétation moderne et abstraite de la diversité culturelle chilienne, une espèce de retour vers le futur qui prend racine chez les peuples natifs. Afin de mieux l’appréhender, il est nécessaire de vous rendre à notre Musée d’art Précolombien, l’un des plus fourni d’Amérique du sud. Vous y découvrirez les différentes civilisations ayant peuplé le continent sud-américain, avant que les espagnols débarquent et viennent foutre le dawa (ils ne sont d’ailleurs pas admis sur le bateau mais nous étayerons le règlement intérieur plus tard). 

En continuant de vous dandiner sur notre pont principal vous arriverez sur notre Plaza de Armas, l’épicentre du bateau. Si vous ne supportez plus la chaleur ambiante et que vos méninges vous démangent, laissez vous aller à une partie d’échec. Vous trouverez ici adversaire à votre taille puisque nombreux sont ceux qui pratiquent cette gymnastique intellectuelle. Si le coeur vous en dit, montez le Cerro San Cristóbal, qui avec ses 722 hectares d’espace vert est le plus grand parc sur voilier connu à ce jour. Il faudra vous armez de patience, et surtout de souffle pour accéder au sommet. Pour les petits flemmards, c’est la que notre superbe téléphérique intervient. En échange d’aucun effort physique mais de quelques pesos chiliens, vous accéderez à une vue panoramique sur le Santiago, encore plus beau vu d’en haut. Au sommet, la Vierge vous ouvre ses bras, prête à pardonner vos péchés les plus coquins. 

 

 

 

A la nuit tombée, rendez-vous au Barrio Paris-Londres pour prendre possession de votre cabine. Celles-ci sont aménagées avec goût puisque le quartier est truffé d’anciens hôtels particuliers. Si au cours de la croisière l’envie de bouquiner vous prend, accordez-vous un petit moment de tranquillité dans la merveilleuse Bibliothèque nationale du Santiago, un lieu si majestueux qu’un cyclope pourrait passer la porte sans se baisser tandis qu’1/4 de porte suffira largement aux rats de bibliothèque qui viendront s’y perdre. Pour les férus d’histoire contemporaine, rendez-vous au Musée de la mémoire et des Droits de l’Homme qui vous plongera -sans pour autant passer par dessus bord- dans la dictature de Pinochet qui dura de 1973 à 1990, période noire du Santiago, où le navire sombra dans des eaux troubles. Si le coeur vous en dit, rejoignez le Cerro Santa Lucia, la vue est moins impressionnante que chez notre Vierge Marie mais permet une perspective toujours aussi interessante de notre beau Santiago, et en plus la montée est bien moins sportive. Toujours sur ce pont, la grandiose Casa Moneda -où vit le capitaine du bateau- abrite aussi un très joli centre culturel en son sous-sol, qui accueille cette semaine une rétrospective de l’art indigène contemporain. 

 

 

On espère sincèrement que vous n’avez pas laissé votre CB au port car au pont numéro 3 ça flambe. Dans le quartier de Providencia, on trouve LE temple de la consommation surmonté d’une tour en verre de 287 mètres de haut, la plus haute du continent. Parmi les 1001 boutiques, certaines noteront la présence de FOREVER 21, rare option économique pour refaire votre garde-robe (et oui car en plus des espagnols, les ploucs ne sont pas admis, mais on laisse une petit place aux beaufs car on l’est tous un peu dans le fond). Un lieu merveilleux pour faire chauffer la CB. Et si au cours de votre séance shopping vous vient une petite fringale, nous disposons également d’un Mercado des plus animé servant les meilleurs empanadas de tout le Chili, avec une salade de fruit frais en dessert, SLURP. 

 

 

Il est grand temps maintenant de vous faire découvrir notre petite botte secrète, la cerise sur le gâteau, bienvenido dans le fin fond du bateau : la CALE. Pour y accéder, il vous faudra d’abord passez l’Estacíon Mapucho, l’ancienne gare toute de fer construite, devenue un lieu d’expression culturelle phare pour artistes en tout genre. Vous arriverez ensuite à Bella Vista, là où les esprits s’enivrent la nuit. C’est ici qu’on trouve le vrai street-art, anonyme et bordélique. Côté club il y en a pour tous les goûts alors laissez vous entrainer jusqu’au bout de la nuit par les démons de Santi !!! Errez et perdez-vous, avec un peu de chance vous trouverez la meilleure brasserie de la ville… Quizaaaaaas ! 

 

 

Après une semaine en mer, nous entrons maintenant dans le port de Valparaiso pour une escale poétique. 

Bisous bisous

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