La Samba de Sampa

Après 13h de vol, pendant lesquels j’ai maté Coco (je lui mets 5 étoiles sur Allociné) et Solène La forme de l’eau (5 étoiles aussi sur Allociné, elle a même versé une petite larme – moi aussi devant Coco cela dit), des plateaux repas micro-ondés mais toujours accompagnés d’un petit bout d’Appenzeller ou de Gruyère ET d’un carreau de choco (Swiss Air oblige), on est arrivés en gare de São Paulo, SAMPA pour les intimes.

Plus grande ville du Brésil, et aussi d’Amérique Latine et même de l’hémisphère sud, Sampa est un monstro dans lequel il faut 1h30 de taxi depuis l’aéroport pour atteindre le centro. 1h de trajet sur une 5 voies saturée, fenêtres ouvertes et aucune voiture électrique à l’horizon : on respire. Puis 20 minutes de rues et ruelles bariolées (amateurs de street art bom dìa) et 10 minutes de grattes-ciels pour finir. Un joyeux bordel.

Il est 9h quand on arrive enfin dans le centro. Très vite on se rend compte qu’on ne parle pas portugais, que eux ne parlent pas anglais, mais que finalement on s’en tape le coquillard vu qu’ici on parle avec le sourire. On se rend à notre auberge où Marcelo nous annonce que la chambre sera prête à 14h. Encore 5h à baigner dans notre jus sous une chaleur tropicale qui grimpe, mais dieu soit loué on peut laisser nos sacs à l’hostel. Nos corps crient douche, mais rapidement on se rend compte qu’on a aussi faim, soif, et pas un radis en poche. Direction la Banco do Brasil, suivi d’un petit café des familles en terrasse et nous voila requinqués.

On suit la recommandation de Marcelo et on va se balader sur l’Avenida Paulista, une avenue hyper longue, large et bondée, qui trône au milieu de la ville. Pas vraiment dépaysant mais toutafé impressionant. Au milieu du faste, on découvre un petit parc public où la végétation est tropicale et les araignées font la taille de mon orteil (pour le plus grand plaisir de vous savez qui).

De retour à l’auberge on tombe cette fois sur Tiago, copie conforme de Marcelo, bogoss do Brasil, qui nous donne enfin accès au sésame (et au wifi). On sent bon, on est tout doux, la fiesta peut commencer.

C’est donc pimpants qu’on va pouvoir se recentrer sur les vraies choses de la vie : une bière et un sandwich. On avait hâte de voir ce que les brésiliens ont dans le ventre à ce niveau là. Direction la partie plus populaire du centro, où ce cher Lonely Planet nous recommande une rôtisserie de choix, toujours bondée, où il faut jouer des coudes pour manger sur un bout de comptoir. Alors qu’on tente en vain de déchiffrer la carte en portugais, un serveur vole à notre secours et nous file la carte en english où la traduction Google n’a pas fait de miracles. Pour finir on prend 2 sandwichs au pif et paf on se pète le bide. Des tranches de porc rôti surmontées de bacon le tout noyé dans du provolone. Les brésiliens avertis en prennent un pour deux et je pense que les brésiliens bedonnants en mange 2-3 par jours, quant aux brésiliennes… il faut croire que tout ça atterrit vous savez où.

C’est repus que l’on s’aventure ensuite dans le quartier LGBT de Sao Paulo (traduction pour vous les parents: Lesbien-Gay-Bi-Trans) oulouloulou – finalement pas de quequettes sauvages à l’horizon, mais une grosse manif, un joli palais de justice, une église (on a pu profiter de la messe le temps de se rafraîchir: AMEN) et beaucoup, BEAUCOUP de monde partout. Au hasard on fini par tomber sur le Chinatown de Sampa. Toujours en quête d’eau (c’est la quatrième bouteille de 10L aujourd’hui) on s’engoufre dans un Asia Market et quand la caissière nous parle en braziou on se dit que les asiat sont quand même de sacrés caméléons. 

Les jambes commencent à peser alors on prend le tro-mé pour retourner sur la Avenida Paulista où l’on retrouve la manif avec plus de monde et plus de musique. Apparemment une députée qui a pas mal oeuvré pour le droit des femmes et des personnes de couleurs s’est fait bang bang à Rio le jour d’avant. En bons français, on s’engouffre dans la manif. Qui dit manif dit bière alors on se pose en terrasse et on réalise que les allemands ont exporté tout leur savoir-faire. Il semblerait que le Brésil se soit pris de passion pour la bière artisanale et le résultat est validé. Après une longue journée et 21 km de marche on sent que cette bière va nous coucher, il est 20h30 quand on s’étale sur le lit et ZZZZzzzzZZzZZzZZZzZzZ

 

 

Jour 2, 8h, l’heure des braves, on se réveille après une grasse mat (c’est bien le décalage horaire dans ce sens) qui remet les idées en place. On a encore le gras des sandwichs de la veille en bouche. Il nous faut un brunch healthy fruité pour compenser. Solène nous déniche un café sympa dans un quartier encore inexploré. En y allant on comprend vite qu’il s’agit du quartier résidentiel high class de la ville. A ce niveau c’est même plus des villa, mais des châteaux avec pont-levis et barbelés pour se protéger de ceux qui crèvent la dalle à quelques pâtés de maison. Le gouffre entre riches et pauvres à l’air abyssal au Brésil. Il n’empêche que les maisons sont jolies, la végétation luxuriante, il fait beau, chaud, et le brunch est servi. Ces brésiliens ont tout compris : ils font la bière comme les allemands, le café comme les italiens et le pain comme les français (quasiment hein – on reste à jamais les premier sur le pain). Ca fait du bien de manger des choses plus subtiles (dont une quiche à la morue toutafé fameuse). 

L’estomac rempli de vitamines, on part pour le plus grand parc de la ville : Ibirapuera. Toutes les villes ont leur Central Parc et celui de Sampa est bien aménagé avec des arbres ancestraux et des canards brésiliens. On a l’impression d’être dans un jardin botanique. On court, on marche, on chill. 

On remonte la ville à travers les immenses buildings de Villa Mariana, on chope une triple Karmelit en terrasse, un triple coup de soleil et on file à l’auberge mettre de la biafine. 

Jusqu’ici Sampa c’est sympa mais il nous manque le côté Samba. On veut de la musique, des gens qui dansent, des caipi, des robes à fleurs et du bootyshake. Il doit bien y avoir un quartier où les différences s’effacent un peu et tout le monde s’amuse ensemble. Une courte enquête sur les internets nous permet d’identifier le tieks en question. Après un périple de 40 minutes, on sort de la bouche de métro et bam-bam les djembé résonnent. Street art à tous les étages, vendeurs de brochettes ambulants, samba qui dégouline de sono grésillantes : la vibe est là. Que bonito. Apparemment les Paulista ont une façon bien à eux de faire la pizza et grâce à notre cher Lonely Planet on a snipé LA pizzeria de Sampa. Effectivement elle est délicieuse, mais on va pas se mentir, l’élève n’a pas dépassé le maestro (coucou la Casa Nobile). On déambule ensuite dans les rues animées du quartier, on tombe sur un concert mais en vrai il est 23h et on est flingués. On a trouvé la samba, il nous manquait le déhanché, à charge de revanche. 

 

 

Jour 3, 8h toujours, on a jamais été aussi matinaux. Aujourd’hui on prend le bus pour la prochaine destination. Check-out à 12h, bus à 21h, soit 9h en ville avec nos sacs sur le dos. On joue la montre à l’auberge, on niaise un max jusque 12h, et on se prépare un aprem joga bonito au Museo do Futboooooooooool Gooooooool Goooooooooool do Braaasil do Braaaasil. Ici le foot est religion, les stades des cathédrales et Pelé c’est Jésus. Le musée porte uniquement sur le foot brésilien, objet d’étude largement suffisant, tellement ils ont connu des joueurs de dingue, tellement ils ont inventé de dribbles, de systèmes tactiques et tellement ils ont gagné de coupes du monde les petits filous. On s’est régalés (enfin surtout vous savez qui ahah) et presque touchés devant la récap de la coupe du monde 98, un endroit du musée peu fréquenté par les locaux. 

On sort du musée avec encore 4h à tuer. A cet instant la vie nous fait un beau cadeau : un transat, des jus de fruits frais et de la musique sympa juste à coté du musée. Sur la terrasse tout le monde se connait et se parle pour une raison qu’on ne tarde pas à découvrir : c’est l’anniversaire de la proprio du café. C’est la teuf mamène. Dans toute fête qui se respecte, il y a un ou deux intrus sortis de nulle part et ce coup-ci les intrus c’est nous. Les gens sont adorables, nous filent du gâteau d’anniversaire, nous demandent d’où on vient, où on va, nous prennent en photo, nous filent leur 06 en cas d’urgence. Bref un super anniversaire. 

C’est donc le coeur suavemente qu’on file ensuite pour 18h de buuuuuuuuuuuus sa mère. On quitte Sampa pour la pampa, prochaine escale Foz do Iguaçu. Bisous Sampa, on se reverra en août !

 

2 Comments

  1. Willbiz
    23 mars 2018
    Reply

    Eiiiiiiiiiita

  2. Alex
    26 mars 2018
    Reply

    C’est delicieusement bien ecris et hyper interessant. Hate du prochain article ! Bisous les potes !

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